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A QUELLE VISION DU MONDE VOULONS-NOUS ADHÉRER ?

Suite du post du 2 octobre 2023

Comment construire des nouveaux récits qui ne seraient pas perçus comme des pensées réactionnaires et rétrogrades, des rêveries d’hurluberlus ou encore des tendances sectaires mais bien comme une nouvelle vision de la conscience humaine et de sa capacité à faire société autrement ?


UN CONSTAT ÉDIFIANT


Notre société moderne occidentale a développé une vision du monde guidée par la peur des éléments naturels. Elle a développé un sentiment d’infériorité, un complexe vis à vis de la nature. Dans la psyché, le sentiment d’infériorité est difficile à porter et se traduit souvent par vicariance (adaptation du cerveau face à un objet, un obstacle) en sentiment de supériorité. Nous avons développé une posture paranoïaque et contrôlante.

Jung écrit dans "L’homme et ses symboles" : « l’homme se sent isolé dans le cosmos, car il n’est plus engagé dans la nature et a perdu sa participation affective inconsciente avec ces phénomènes. Le tonnerre n’est plus la voix irritée d’un Dieu, ni l’éclair son projectile vengeur. La rivière n’abrite plus d’esprits, l’arbre n’est plus le principe de vie d’un Homme, et les cavernes ne sont plus habitées par des démons. Les pierres, les plantes, les animaux ne parlent plus à l’Homme et l’Homme ne s’adresse plus à eux en croyant qu’ils peuvent l’entendre. Son contact avec la nature a été rompu, et avec lui a disparu l’énergie affective profonde qu’engendraient ses relations symboliques. »


NATURE


Dans son livre « Nature », Baptiste Lanaspèze dresse un constat édifiant : « Siècle après siècle, nous n’avons eu de cesse de dénaturer la nature pour mieux la re-naturer. Nous donnant ainsi la sensation que nous avons un contrôle sur elle (OGM, transhumanisme,…). Nous avons placé un Dieu unique et tout puissant au ciel, loin de la terre, à notre image… Nous avons élaboré une pensée dualiste qui oppose nature et culture pour nous sentir plus grands et plus forts. La dernière étape que nous avons engagée est une désacralisation totale de la Nature, où l’esprit rationnel et la science sont tout puissants. Désengagés de toute limite éthique, de toute gratitude et de toute grâce, nous voilà pleinement autorisés à nous comporter comme des prédateurs, considérant le vivant comme une machine bien huilée, un objet dont nous pouvons user à notre guise. Pire, nous nous comportons comme des parasites, puisant dans la sève vitale de la Terre et du Vivant jusqu’à mettre en péril son existence même, notre existence même. (…) Pour nous convaincre encore de notre bon droit, nous nous empressons de dénigrer, de soumettre ou d’éliminer les sociétés qui ont fait le choix de l’humilité, de l’écoute, de l’acceptation des risques, de la négociation avec les puissances mystérieuses et invisibles et de l’alliance fragile et incertaine qui peut en découler. (…) Nous raillons et banalisons leurs croyances, telles des preuves évidentes de leur faiblesse d’esprit, de leur ignorance, de leur immaturité. »


PAR OÙ COMMENCER POUR FAIRE BOUGER LES LIGNES ?


Il s’agit peut-être dans un premier temps d’accepter de regarder nos ombres. Sortir du déni. Reconnaître avec bienveillances nos erreurs, d’un point de vue individuel et collectif.

C’est ce qui nous appelle si fort ce moment.


« L’élévation des consciences n’est pas possible sans faire remonter ces ombres.» nous confirme Laurent Huguelit.


Aller traquer tous les abus de pouvoir. Ceux que nous faisons subir tout autour de nous, comme des gamins immatures et tout puissants. Et plus difficile, remonter aux sources : mettre à jour les abus que nous avons subis. Ceux qui se planquent dans nos blessures d’enfance, ou plus loin encore dans le transgénérationnel.

Ces blessures d’abus de pouvoir brouillent nos radars de perceptions, abîment nos liens aux humains, au vivant. Mais nous pouvons en guérir.

Tous les outils sont là aujourd’hui. Nous avons sous la main un nombre incroyable de connaissances dans une multitude de domaines, et notamment un éventail magnifique d’approches thérapeutiques pour nous accompagner sur ce chemin.


ALORS ? QU’EST-CE QUI NOUS MANQUE ENCORE ? NOM DE DIEU !


Je vous donnerai prochainement mon idée sur la question. J’ai quelques pistes de travail…Et vous qu’en pensez-vous ?

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